Réservoir de biodiversité

Une mare = un trésor pour la biodiversité !

Saviez-vous qu’une simple mare peut abriter 𝐝𝐞𝐬 𝐜𝐞𝐧𝐭𝐚𝐢𝐧𝐞𝐬 𝐝’𝐞𝐬𝐩𝐞̀𝐜𝐞𝐬 𝐚𝐧𝐢𝐦𝐚𝐥𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐯𝐞́𝐠𝐞́𝐭𝐚𝐥𝐞𝐬 ? Amphibiens, libellules, oiseaux, plantes aquatiques… Ces petits points d’eau sont de 𝐯𝐞́𝐫𝐢𝐭𝐚𝐛𝐥𝐞𝐬 𝐫𝐞𝐟𝐮𝐠𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐯𝐢𝐞, 𝐞𝐬𝐬𝐞𝐧𝐭𝐢𝐞𝐥𝐬 𝐚̀ 𝐥’𝐞́𝐪𝐮𝐢𝐥𝐢𝐛𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐬 𝐞́𝐜𝐨𝐬𝐲𝐬𝐭𝐞̀𝐦𝐞𝐬.
𝐌𝐚𝐥𝐡𝐞𝐮𝐫𝐞𝐮𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭, 𝐩𝐫𝐞̀𝐬 𝐝𝐞 𝟗𝟎 % 𝐝𝐞𝐬 𝐦𝐚𝐫𝐞𝐬 𝐨𝐧𝐭 𝐝𝐢𝐬𝐩𝐚𝐫𝐮 𝐞𝐧 𝐅𝐫𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐚𝐮 𝐜𝐨𝐮𝐫𝐬 𝐝𝐮 𝐝𝐞𝐫𝐧𝐢𝐞𝐫 𝐬𝐢𝐞̀𝐜𝐥𝐞. Comblées, asséchées ou simplement oubliées, elles ont peu à peu disparu de nos campagnes et de nos jardins, emportant avec elles une riche biodiversité.
𝐌𝐚𝐢𝐬 𝐛𝐨𝐧𝐧𝐞 𝐧𝐨𝐮𝐯𝐞𝐥𝐥𝐞 : 𝐜𝐡𝐚𝐜𝐮𝐧 𝐩𝐞𝐮𝐭 𝐚𝐠𝐢𝐫 !
Créer ou restaurer une mare, même petite, c’est redonner une chance à la biodiversité de s’épanouir.
C’est aussi un formidable outil pédagogique, un lieu d’observation, d’apprentissage et de reconnexion à la nature pour petits et grands.
𝐂’𝐞𝐬𝐭 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐜𝐞𝐭𝐭𝐞 𝐝𝐲𝐧𝐚𝐦𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐚 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐮𝐧𝐞 𝐚 𝐝𝐞́𝐜𝐢𝐝𝐞́ 𝐝’𝐢𝐦𝐩𝐥𝐚𝐧𝐭𝐞𝐫 𝐮𝐧𝐞 𝐦𝐚𝐫𝐞 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐬𝐨𝐧 “𝐑𝐞́𝐬𝐞𝐫𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐝𝐞 𝐛𝐢𝐨𝐝𝐢𝐯𝐞𝐫𝐬𝐢𝐭𝐞́” : un jardin pédagogique où l’on découvre des techniques simples et accessibles pour favoriser la biodiversité.
Grâce à un partenariat logistique et financier avec le Parc national des Cévennes et Alès Agglomération (dans le cadre du 𝐏𝐀𝐓), les agents municipaux ont pu mettre en eau cette nouvelle mare (après pose de géotextiles, d’un liner pour l’étanchéité et de béton fibré pour la durabilité).
𝐄𝐥𝐥𝐞 𝐬𝐞𝐫𝐯𝐢𝐫𝐚 𝐝𝐞 𝐬𝐮𝐩𝐩𝐨𝐫𝐭 𝐩𝐞́𝐝𝐚𝐠𝐨𝐠𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐞́𝐥𝐞̀𝐯𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐥’𝐞́𝐜𝐨𝐥𝐞, une opportunité unique pour observer la nature de près, comprendre les cycles de la vie et se reconnecter à l’environnement, et ce, encadrés par les agents du PNC.
Libellules, grenouilles, oiseaux, plantes aquatiques… une mare, c’est un refuge pour des dizaines d’espèces, un petit écosystème riche et fascinant.
Vous pourrez suivre (et pour les plus curieux, 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢 à) l’évolution de cette mare grâce à la mise en place d’un 𝐎𝐛𝐬𝐞𝐫𝐯𝐚𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐏𝐡𝐨𝐭𝐨𝐠𝐫𝐚𝐩𝐡𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐮 𝐏𝐚𝐲𝐬𝐚𝐠𝐞, nouveau projet à venir…
𝐕𝐞𝐧𝐞𝐳 𝐥𝐚 𝐝𝐞́𝐜𝐨𝐮𝐯𝐫𝐢𝐫 𝐩𝐫𝐨𝐜𝐡𝐚𝐢𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐞𝐭 𝐬𝐮𝐢𝐯𝐞𝐳 𝐥’𝐞́𝐯𝐨𝐥𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐜𝐞 𝐛𝐞𝐚𝐮 𝐩𝐫𝐨𝐣𝐞𝐭 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐧𝐨𝐮𝐬 !
Un grand merci à 𝐉𝐮𝐥𝐢𝐞𝐧 𝐁𝐑𝐈𝐍𝐄𝐓, 𝐋𝐚𝐮𝐫𝐞𝐧𝐭 𝐁𝐄𝐋𝐈𝐄𝐑, 𝐁𝐫𝐮𝐧𝐨 𝐃𝐄𝐒𝐂𝐀𝐕𝐄𝐒 𝐞𝐭 𝐁𝐞𝐧𝐨î𝐭 𝐃𝐄𝐅𝐅𝐑𝐄𝐍𝐍𝐄𝐒 du Parc national des Cévennes pour leur précieuse expertise.
Merci à Alès Agglomération et au Parc national des Cévennes pour leur soutien financier.
PS : pour ceux qui seraient inquiets, il n’y a pas de moustiques dans une mare équilibrée !

Le rucher communal

En 2022, la commission extra-municipale « Environnement-Développement durable » constituée d’habitants de la commune avait avancé l’idée de créer un rucher école pensé comme un maillon supplémentaire dans la protection de la biodiversité. En effet, le déclin critique des pollinisateurs observé à l’échelle mondiale doit nous inciter à protéger et favoriser le développement des abeilles, acteurs essentiels du maintien de l’équilibre écologique.
Ainsi, dans le cadre de ses actions en faveur de la nature et de la biodiversité, la commune a entrepris des démarches afin de lier un partenariat avec des apiculteurs.
Cet objectif a été atteint lundi 5 février 2024 avec la signature d’une convention entre la commune et les apiculteurs professionnels de L’arène des abeilles. Un rucher école a été installé sur une parcelle communale de 2000 m2 située entre l’école et le foyer communal.
Cette parcelle baptisée « Le refuge aux abeilles » a été clôturée et accueille actuellement 3 ruches. Ce lieu a été pensé comme un lieu à visée pédagogique à destination des enfants mais il s’agit également d’un lieu de formation pour les adultes souhaitant s’initier à l’apiculture dans le but d’installer leur propre ruche chez eux ou dans le rucher communal.

Portrait d’apiculteurs pédagogues et passionnés – par Denis Passelecq

La ruche, école de la vie

Dans un village niché au creux des vallons, là où la brume matinale caresse encore les prés avant de céder la place au soleil, nous apercevons un « rucher-école » et nous découvrons Alexandre Duhamel et Cendrine Verpillon qui ont donné vie à cette initiative.
Le regard pétillant et l’expression rieuse, ils incarnent à la fois la sagesse de la terre, la connaissance de l’univers secret des abeilles et la patience infinie d’artisans amoureux de la vie.
Alexandre et Cendrine ont le talent d’une pédagogie magique qu’ils partagent avec nous et c’est fabuleux !

La passion de la ruche

Au détour d’une conversation impromptue, Cendrine a rebondi aux mots d’Alexandre et a préparé le terrain !  Alexandre a acquis 4 ruches et a commencé une activité professionnelle de production de ce nectar délicat. La société de Cendrine et Alexandre a été baptisée « L’arène des Abeilles » qui commercialise bien sûr du miel mais aussi tous les produits dérivés : bougies, gâteaux, cosmétiques, nougats, hydromel, le matériel et les essaims …
Au fil des années, Alexandre et Cendrine ont transformé cette passion en vocation. Ils possèdent aujourd’hui une cinquantaine de ruches installées sur des terrains adéquats.
À chaque visite, Alexandre s’arrête, écoute le langage subtil du bourdonnement, observe la vitalité de la colonie et vérifie la présence de la reine.
Il parle aux abeilles comme à des amies, leur glissant quelques mots doux, persuadé que la bienveillance se communique.
La passion d’Alexandre pour l’apiculture est née à la suite de sa rencontre avec Cendrine, son épouse, il y a cinq ans de cela.

2024 – Un projet est né

C’est en 2024, à la suite d’une rencontre avec Guy Manifacier, Maire de Saint-Sébastien-d’Aigrefeuille qu’une dynamique apicole s’est mise en place !
La Municipalité a donc créé un rucher-école sur une parcelle dédiée à la biodiversité.
Alexandre et Cendrine ne se sont pas arrêtés en si bon chemin ! En 2024, une première session de formation à l’apiculture a été proposée et rencontré un vif succès.
Cette formation a été reconduite sur cette saison 2025 sans faillir à sa qualité et soutenue avec intérêt par la mairie de Saint-Sébastien-d’Aigrefeuille.

La pédagogie par l’expérience

Ce qui distingue Alexandre et Cendrine, c’est leur volonté de transmettre. Pour eux, l’apiculture n’est pas un secret jalousement gardé, mais une richesse à partager : le monde fascinant de la ruche.
Ils savent adapter leur discours, captiver les petits comme les grands.
Une véritable aventure sensorielle et intellectuelle !
Pointant du doigt le ballet organisé autour de l’entrée de la ruche, Alexandre nous explique la division du travail : les nourricières veillent sur les larves, les butineuses rapportent le nectar, les gardiennes surveillent les intrus. Son vocabulaire est riche mais jamais pédant, ponctué d’anecdotes, de petites histoires vraies, de comparaisons drôles. Il n’hésite pas à faire goûter un peu de miel frais, à faire toucher la cire, à montrer les outils du métier.
Les yeux s’écarquillent, les sourires naissent, les questions fusent ; Alexandre répond avec une patience inépuisable, ravi de semer, chez ses stagiaires, la graine de la curiosité.

Un engagement pour la biodiversité

Alexandre et son épouse Cendrine ne se contentent pas de produire du miel. Ils militent, à leur façon, pour la préservation des pollinisateurs et de la biodiversité.
Notre couple d’apiculteurs nous explique le rôle crucial des abeilles dans la pollinisation, la production de fruits et de légumes, la survie des écosystèmes. Ils nous confient comment chacun, à son échelle, peut agir : planter des fleurs mellifères, éviter les pesticides, la lutte contre les frelons asiatiques, la préservation des haies et les prairies sauvages.

Les défis du métier

L’apiculture n’est pas sans difficultés. Les aléas climatiques, les maladies, l’usage croissant de pesticides, mettent en péril la santé des abeilles.
Alexandre et Cendrine partagent leurs inquiétudes, mais aussi les espoirs : la science progresse, les mentalités évoluent et la prise de conscience s’accélère. Ils testent de nouvelles méthodes, restent curieux des innovations, échangent avec d’autres apiculteurs, convaincus que l’avenir de la ruche passe par la coopération.
Acteurs actifs au sein du GDSA 30 (Groupement de Défense Sanitaire Apicole), le couple s’implique dans le piégeage printanier des prédateurs des abeilles dont le frelon asiatique.
Jamais découragés, Alexandre et Cendrine transforment chaque difficulté en occasion d’apprentissage : une ruche affaiblie devient prétexte à une leçon sur l’équilibre du microcosme ; une année maigre pousse à découvrir la diversité des fleurs locales, à repenser les pratiques. Ils enseignent la résilience, la persévérance et l’humilité face à la nature.

Une philosophie de vie

Pour le couple d’apiculteurs, la ruche est une école de la vie. Elle nous enseigne la patience, la solidarité, l’importance de chaque geste. L’apiculture leur apprend à observer sans juger, à intervenir avec parcimonie, à respecter le rythme du vivant. Bien au-delà des techniques, c’est un regard sur le monde, une invitation à la contemplation et à la gratitude.
Des projets nouveaux !
Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?
Alexandre et Cendrine, accompagnés par des recrues impliquées, ont aussi pour projet de créer une association orientée vers la nature, les arbres fruitiers, l’utilisation des engrais naturels, sans oublier l’eau, source de vie et bien sûr le monde fascinant des ruches.
Un programme ambitieux ! Des nouveaux stages, des conférences, des interventions en milieu scolaire, des programmes de sensibilisation, l’installation de ruches pédagogiques.
Pour eux, l’apiculture n’est pas réservée à une élite :  C’est un art accessible à toutes et à tous, qui ne demande qu’un peu de patience, d’observation et de respect pour le vivant. »
Alexandre et Cendrine méritent cette réussite hors du commun !

Contact :
Cendrine Verpillon : 06.45.28.31.69
Alexandre Duhamel : 06.25.11.88.09
Mail : larenedesabeilles30100@gmail.com

Propos recueillis par Denis Passelecq
Photos par Denis Passelecq
© Denis Passelecq
Ligne éditoriale 04/07/2025 – TDR
Journaliste Media-France